Qui êtes-vous ?

Ma photo
La marionnette qui a des choses à dire...

mercredi 22 avril 2009

Séquestration

Depuis plusieurs semaines, on voit ça et là, des salariés qui séquestrent leur patron pour protester contre des projets de délocalisation, fermeture de sites et autres restructurations de leur entreprise. Aujourd'hui, François Fillon a désapprouvé ce type de pratique y voyant des "manifestations de violence". Bien que séquestrés, les dirigeants ne sont pas maltraités: ils dorment et mangent en attendant de sortir.
Si la privation de liberté ou séquestration est en effet une forme de violence, que dire de ce que vivent au quotidien les salariés dans leur entreprise, la pression qu'ils subissent, le harcèlement moral, l'absence de reconnaissance, les injustices, les promesses non tenues, les licenciements à tout-va, le désespoir qui s'en suit... Ne sont-ce pas là aussi des formes de violence? Une violence moins visible mais plus insidieuse, une violence tolérée voire institutionnalisée, une violence presque légitime pour les tenants du capitalisme qui la voient comme un mal nécessaire pour faire face à la concurrence mondiale et préserver la compétitivité de l'entreprise.
Le système ultralibéral promeut la loi du plus fort. Il est par nature violent. Ne nous étonnons pas alors de voir fleurir des réactions violentes pour le contrer.

1 commentaire:

  1. La violence par la violence que dire de plus, le jour il comprendront que nous salariés ne sommes pas des moutons n'est pas encore arrivé. La rebellion n'est pas encore là, mais elle approche doucement, y'en a marre de notre gouvernement et de notre président lobbyiste.

    RépondreSupprimer