Montreuil-sous-Bois

Je suis montreuilloise. J'adore la ville où je vis. On m'a dit, mais je n'ai pas vérifié l'info, que Montreuil est la deuxième ville malienne après Bamako, que c'est la ville française où il y a le plus d'associations (par rapport à sa taille, je suppose) et qu'elle constitue avec l'Est parisien (Bagnolet, 20 ème arrondissement de Paris) l'endroit où il y a le plus d'artistes au monde. Rumeurs ou vérités? Quoi qu'il en soit, Montreuil est pour moi une ville d'ouverture.
Les Montreuillois et les Montreuilloises sont issus d'horizons multiples. Ils prennent réellement part à la vie collective, à la vie publique. Ils mettent en place des événements festifs ou associatifs pour se rassembler, ils défendent leurs opinions et mènent des actions collectives si besoin. Montreuil a été rouge pendant plusieurs décennies. Désormais, c'est une ville verte. C'est un endroit où il me semble que plus qu'ailleurs, les citoyens ont la parole, et même s'ils ne l'ont pas, ils la prennent.
Je n'étais pas aux deux manifestations qui se sont récemment déroulées près de là où je vis car je suis dans mon autre fief, celui où j'ai grandi: la campagne toulousaine. Mais d'après Dominique Voynet, notre maire, la police a mené «une démonstration de force totalement inutile qui a généré à son tour le désordre». C'est aussi les échos que j'ai eu de plusieurs personnes.
Ce vent de liberté qui souffle sur Montreuil-sous-Bois doit certainement faire peur à plus d'un. Pas étonnant alors que l'on somme les "forces de l'ordre" d'intervenir de façon musclée. Si brutaux soient-ils, les tenants de l'ordre ne pourront pourtant jamais éteindre le feu de la liberté. Il suffit de voir ce qui se passe en Iran...